Catégories
Rencontres thématiques

Conceptions alternatives du revenu pour une vie digne et une juste utilisation des ressources

Que l’on parle de revenu de base ou encore d’existence, de salaire à vie  les propositions sont légion et il n’est pas toujours aisé d’appréhender la complexité de leurs enjeux. Ce revenu devrait-t-il être inconditionnel, universel… ? Comment le finance-t-on ? Par l’impôt, la cotisation… Mais au-delà des aspects techniques il y aussi et surtout une vision anthropologique derrière cette mise en œuvre. Utopie irréaliste pour certain·es, aboutissement inéluctable pour d’autres, il représente un choix de société plus juste et respectueuse que nous défendons à « Se fédérer » dans laquelle chacun et chacune aurait le droit à une vie digne sans distinction d’aucune sorte.

Pour en parler nous avons accueilli quatre intervenant·es qui en s’appuyant sur l’histoire mais aussi la sociologie et la philosophie ont développé leur propre analyse et proposition alliant à des degrés divers éthique et pragmatisme. Leur présentation a été suivie comme toujours à Se fédérer d’ateliers de discussion et d’une assemblée plénière de mises en commun et conclusions.

  • Maud Simonet, sociologue au CNRS, développera une approche féministe du salaire comme puissance subversive. Du salaire pour le travail domestique ou encore pour les étudiant·es elle analyse les différentes formes de travail gratuit et met en lumière le lien entre gratuité et invisibilité.
  • Frédéric Lutaud, membre de l’association Salaire à vie, défend de son côté un premier niveau de salaire inconditionnel équivalent au SMIC et ce dès la majorité de la personne, nouvelle étape dans la construction sociale du salaire.
  • Benoît Borrits, chercheur indépendant, a pour objectif la recherche du plein emploi grâce à une mutualisation partielle des revenus d’activité de chaque entreprise et indépendant.e, qui permettrait aussi d’assurer un niveau de salaire au minimum égal au smic. Il s’agit également de montrer la nécessité d’un régime inter-entreprises qui compléterait la sécurité sociale de 1946.
  • Michel Lepesant, (p)artisan de la décroissance, prône lui aussi l’inconditionnalité étendue à tout membre de la société pour une vie socialement décente et écologiquement responsable. En outre ce revenu devrait être articulé avec un plafonnement y compris des patrimoines et pourrait être alloué sous différentes formes, monnaies locales, gratuité, monnaie publique.

La vidéo des interventions initiales :