Le communalisme repose sur une démocratie « vraie » fondée sur des assemblées populaires qui décident de tout ce qui a trait au commun à des échelles diverses, privilégiant l’échelle locale tout en s’organisant sur le mode de la confédération, sur la base de l’auto-organisation, l’autonomie et la responsabilité partagée, l’évitement de toutes les structures capitalistes de production et d’exploitation.
Différents exemples d’expériences communalisées au XXIème siècle (Rojava, Chiapas, Venezuela, mais aussi expériences proches de nous, dans certaines communes, dans des villages qui tendent par exemple à l’autonomie alimentaire et/ou à l’appropriation de communs…) montrent qu’il s’agit d’un processus sans cesse en cours. Le communalisme est lui-même divers et se décline dans différents rapports au pouvoir d’État: de la cohabitation à l’indépendance totale. On a donc réfléchi ensemble à ses réussites et à ses limites.
Cette rencontre a eu lieu dimanche 20 juin.
Nous avons eu le plaisir d’entendre sur ce sujet trois intervenant·e·s :
- Élise Haddad, historienne qui connaît bien le Chiapas pour y être allée longuement, a présenté les enjeux de l’expérience zapatiste ;
- Raphaël Lebrujah, journaliste, auteur de Comprendre le Rojava dans la guerre civile syrienne (éditions du Croquant),a témoigné sur le Rojava où il a passé plus d’un an ;
- Thomas Posado, chercheur en science politique, a évoqué les communes vénézuéliennes sur lesquelles il a travaillé.
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